Les longues journées d’hiver des clubs amateurs pendant le Mondial
Ouest France 09/01/2025

Le Mondial de handball est souvent synonyme de trêve pour les clubs amateurs. Bienvenue ou mal reçue, chacun a sa perception d’un long mois et demi sans jouer.
On le sent approcher. Les premiers signes apparaissent et ils ne trompent pas. L’hiver arrive, accompagné de ses longues journées. Le Mondial de hand, du 14 janvier au 2 février, est synonyme de trêve pour les clubs amateurs. Il faut prendre son mal en patience et se dire qu’au final, c’est le moyen de s’améliorer.
Travailler sa stratégie, ses points faibles et son physique pour tout simplement se remettre en question. « Ce n’est pas simple, c’est un long questionnement et une forte remise en question sur la mobilisation », explique Thomas Freire, coach invaincu avec Saint-Sébastien SLHB en N2F.
« Surprendre, c’est le moyen de sortir de la routine »
Bref, c’est une période cruciale. Pourtant, personne ne la vit de la même façon. Il y a les équipes qui doivent se mettre en ordre de marche. Renverser la tendance ou conserver la dynamique. Premiers ou derniers, centre de formation ou pas, la gestion d’une longue trêve se joue à l’environnement. « C’est plus simple ici. On a tous le même projet et c’est plus simple à gérer qu’un club amateur où les joueurs adaptent le handball et la vie pro », explique Éloi Gnanhouan, joueur de la réserve du HBC Nantes.
En effet, vivre pour le handball facilite les choses. Un seul objectif et tous les facteurs sont dirigés vers la même cible. Un temps que Pierre Le Meur, son coach, apprécie et dont il attend beaucoup. « L’important, c’est de surprendre. C’est le moyen de sortir de la routine, dit-il. Ceux qu’on voit un peu moins doivent avoir l’ambition d’être vu un peu plus. »
Surprendre, alors. Il est vrai que c’est le moment de sortir son épingle du jeu. Pourtant, la trêve est aussi synonyme de pause. La question est alors de couper. Ou pas. « On a décidé de ne pas jouer avant Noël. On voulait individualiser le travail avant de faire une reprise collective avec des matches amicaux », poursuit Thomas Freire.
À l’Atlantique Rezé HB (N3M), le choix a été plus radical. Couper avec le handball, oui, mais tout en gardant la forme physique et en laissant aux joueurs la possibilité de prendre du recul sur la première moitié de saison. « On a coupé le handball pendant trois semaines pour faire une vraie pause », confie Julien Piton, coach de l’ARHB. Pour eux, cette phase aller est mitigée. Ils aspiraient à mieux. Alors, Julien Piton profite du calendrier favorable du championnat pour responsabiliser. « Ils ont tous une préparation à tenir et chacun est autonome. »
Toutes et tous ont ainsi une manière différente d’aborder une trêve. Il y a celles qui sont invaincues et ceux au fond du trou. Pourtant, chacun doit trouver la force de continuer ou de renverser la tendance.
Les féminines reprennent la route du championnat ce week-end. Les masculins quant à eux, ne retrouveront le championnat qu’en février. Les longues journées d’hiver sont là mais le printemps revient.